« J’ai vu le reader que prépare un grand libraire américain … », m’explique Philippe Jannet, directeur des éditions électroniques des Echos , de retour d’un voyage aux Etats-Unis et avec qui je suis venu réaliser un entretien, à l’occasion de la prochaine disponibilité (mi avril) des Echos sur papier électronique. Je lui demande alors de préciser s’il s’agit « d’un grand libraire en ligne ? » Il hoche la tête, mais m’explique qu’il a vu la bête, sans avoir le droit d’en parler. N’importe, l’essentiel est dit. Puisqu’il s’agit bien « d’un grand libraire en ligne », je ne vois qu’Amazon, dont on connaît déjà depuis quelque temps les ambitions en la matière. Le 11 septembre dernier, le site spécialisé engadget.com avait dévoilé les premières images du reader conçu par les ingénieurs au service de Jeff Bezos pour contrer les ambitions de Sony en matière d’e-book. L’objet, muni d’un clavier et d’une connectique sans fil, à l’inverse du Sony PRS 500, s’appellerait le Kindle. « Kindle » a deux significations possibles, qui sont, en français, soit « exalter », soit « allumer », pour « allumer un feu ». On pourrait penser qu’Amazon a ainsi baptisé son joujou pour « allumer », sinon booster la vente de livres digitaux. Version accréditée par la rumeur qui avait couru, au mois de novembre, parmi les blogueurs américains, que le Kindle serait proposé à 50 dollars, soit un prix bradé par rapport à son coût de fabrication. D’après Philippe Jannet, le prix serait plutôt de l’ordre de 99 dollars — histoire, donc, de tomber symboliquement en dessous de la barre des 100 dollars. La date de lancement ? Ses interlocuteurs l’ont donnée à Philippe Jannet, mais là-dessus,malgré mes insistances, il n’a rien voulu lâcher. Enfin, si la date de lancement est déjà fermement arrêtée, autant dire que c’est pour bientôt.
15.10 2013

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