Paul Destrubats, décédé en 2017 à l'âge de 91 ans, avait été surnommé par le peintre Pierre Alechinsky "l'homme-livre". Il acquiert ainsi la collection de Jean Parizel, des tratcs, des affiches, des manifestes, des livres à bas coûts comme des ouvrages rares hors de prix. Le fonds de revues d’un millier de titres, classé trasor national ce qui l'empêche d'être cédé à un musée étranger, fut d'ailleurs acheté en 2005 pour 3,8 millions d’euros par le groupe Lagardère - il croisait souvent Daniel Filipacchi dans les ventes aux enchères - puis donné à la bibliothèque Kandinsky du Centre Pompidou. Près de la moitié des revues n'étaient pas dans les collections de la bibliothèque.
Ancien militant troskiste, patron d'un club de jazz à Rio de Janeiro et courtier en bourse, ce passionné et curieux traquait tout ce qui pouvait aider à comprendre, par l'art, les débats idéologiques et esthétiques du XXe siècle.