Aujourd'hui véritable incarnation de l' « american dream », le nouveau Président des Etats- Unis, Barak Obama, n'a jamais manqué hier de rendre hommage aux bibliothèques et aux bibliothécaires. Plus qu'une institution, la bibliothèque -qui a toujours été gratuite outreatlantique - est une fondation de la démocratie américaine.
« Plus qu'un bâtiment qui renferme des livres et des données, la bibliothèque représente une fenêtre ouverte sur un monde plus grand, c'est l'endroit où nous découvrons toujours les grandes idées et les profonds concepts qui aident l'histoire américaine et l'histoire humaine à aller de l'avant. (...) Chaque fois que nous persuadons un enfant, n'importe quel enfant, à franchir le seuil, le seuil magique d'une bibliothèque, nous changeons sa vie pour toujours et pour le meilleur,» s'enflammait Barak Obama, alors simple sénateur de l'Illinois le 23 juin 2005 à l'ouverture du congrès annuel de l'ALA (American Library Association) à Chicago.
"Les bibliothécaires ont été en ligne de front pour la lutte pour nos droits individuels et pour notre liberté"
Dans un discours intitulé « En relation avec le monde », il expliquait que c'est justement en raison de cette force des bibliothèques et de l'écrit que « depuis l'Antiquité, ceux qui veulent le pouvoir afin de contrôler l'esprit s'en prennent aux bibliothèques et aux livres. »
Et de continuer « Les bibliothécaires ont été en ligne de front pour la lutte pour nos droits individuels et pour notre liberté. Il y a eu des moments noirs dans notre histoire où l'Amérique s'est beaucoup éloignée de ses idéaux. A ces moments-là, la seule question qui valait était : qui va s'élever contre cet état de fait ? Un des groupes qui n'a eu de cesse de protester était justement les bibliothécaires. Quand certains ont essayé de censurer de grandes oeuvres de la littérature, vous étiez ceux qui mettaient sur les rayonnages « Huckleberry Finn » et « L'attrape-coeurs », assurant ainsi que notre accès à une pensée libre et à l'information était protégé. (...) Vous êtes les défenseurs à plein-temps des libertés les plus fondamentales que nous possédons. Pour cela, vous méritez notre reconnaissance. (...) Je veux travailler à vos côtés et vous garantir que les bibliothèques continueront d'être des sanctuaires de la connaissance, où chacun est libre de lire ce qu'il veut et d'étudier ce qui lui plaît sans craindre que Big Brother ne regarde par-dessus notre épaule pour épier ce que nous pourrions faire. »
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Le discours intégral