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La colère du Monte-en-l’air contre la mairie de Paris

La librairie Le Monte-en-l’air à Paris.

La colère du Monte-en-l’air contre la mairie de Paris

Enervée par la contravention reçue pour ses chaises et tables en terrasse, la librairie installée dans le XXe arrondissement à Paris interpelle la mairie de Paris.

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Par Clarisse Normand
Créé le 25.03.2016 à 16h34

"De zélés fonctionnaires (cinq individus en bande organisée), agents de sécurité de la Ville de Paris, ont infligé au Monte-en-l’air une amende de 68€ pour "Dépôt de matériel sur la voie publique sans autorisation" (2 tables + 5 chaises)", racontait le Monte-en-l'air sur sa page Facebook dans un post daté du 24 mars. Elle a été verbalisée en raison des tables installées devant cette librairie du XXe arrondissement de Paris, située sur une petite place, pour les clients qui souhaitent d'attarder.

Au regard de l’article de loi invoqué dans la contravention (R-633-6 du code pénal) "le Monte-en-l’air est ravi d’apprendre que ses deux tables et cinq chaises sont assimilées par la Mairie de Paris à des ordures ou à des déjections, peut-on lire toujours sur la page Facebook. Depuis son ouverture, Le Monte-en-l’air met à disposition de ses visiteurs une poignée de tables et de chaises sur sa belle terrasse, pour leur permettre de feuilleter des livres en buvant éventuellement un café ou une boisson fraîche."

Tracasseries administratives

A Livres Hebdo, Guillaume Dumora, le libraire du Monte-en-l’air, explique avoir été "énervé par cette intervention spontanée des agents de la ville, alors que, lorsqu’ils sont sollicités, comme nous l’avons déjà fait, pour des problèmes de voirie, il ne se passe rien". Reconnaissant qu’il ne prétend pas être au-dessus des lois, Guillaume Dumora estime en revanche que l’exigence de régularisation "est démesurée au regard de ce que nous en faisons… c’est vingt pages de tracasseries administratives, des droits à payer, et deux mille euros à un architecte pour monter ledit dossier (plans de coupe et tout le tralala). Nous sommes une librairie, pas un bar ni une vache à lait."

Ayant envoyé un courriel à la maire de Paris, à son adjoint à la culture, ainsi qu’à la maire du XXe, le libraire a obtenu un rendez-vous avec une personne de l’équipe de Bruno Julliard, premier adjoint à la mairie de Paris en charge de la culture. En attendant, son coup de gueule posté sur Facebook continue à faire le buzz avec plus de 800 partages.

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