Déjà, au trimestre précédent, le chiffre d'affaires avait flanché de 8% par rapport au trimestre correspondant de l'exercice fiscal 2012/2013.
Si l'on exclut les ventes de contenus numériques, la baisse en librairie et sur Internet est cependant moins dramatique (-0,5%).
Les résultats sont d'autant plus mauvais que Barnes & Noble avait communiqué des chiffres relativement solides pour la période des fêtes avec une légère réduction de son chiffre d'affaires (-0,2%) dans les magasins, comparé à la même période de 2012.
Mais la branche Nook continue de fortement peser sur ses résultats : la filière électronique a enregistré une chute de 50,4% de ses revenus entre le troisième trimestre 2013 et le troisième trimestre 2014. Ses pertes, moins fortes que les trimestres précédents, s'élèvent malgré tout à 61,8 millions de $ pour ce troisième trimestre.
Les ventes de liseuses et tablettes Nook ont baissé de 58,2% tandis que celles des contenus numériques ont diminué de 26,5%. Barnes & Noble invoque un prix moyen des supports en baisse et l'absence de nouveaux produits.
Le groupe envisage de réduire le nombre de salariés dans cette filiale, après avoir fortement réduit les coûts. Nook pourrait malgré tout lancer un nouveau support en couleurs d'ici l'été pour se relancer, et même survivre dans ce secteur. La filiale est toujours en quête d'un partenariat avec un fabriquant mondial.
Barnes & Noble n'a pas profité de la fermeture de son concurrent Borders. La première chaîne de librairies américaine continue de fermer plus de magasins qu'elle n'en ouvre. La semaine dernière, le fonds d'inverstissement G Asset Management a proposé de reprendre 51% du groupe et 51% de la filiale Nook. Le groupe a rejeté l'offre mais il étudie toujours la possibilité d'une scission entre ses branches librairies (y compris universitaires) et Nook.