« Dans un contexte fortement dégradé, la Fnac a particulièrement bien résisté l'an dernier » a déclaré, vendredi 15 février, son P-DG Alexandre Bompard, à l'occasion de la présentation des comptes annuels 2012 de son actionnaire PPR.
Invité à présenter lui-même les résultats de l'enseigne qui, suite au projet de scission annoncé fin 2012, ne fait plus partie du périmètre de consolidation de PPR, il a annoncé un chiffre d'affaires de 4,06 milliards d'euros. « Soit une baisse limitée à 2,5%, et même, pour le seul territoire français, à 1,6%, contre -4,3% en 2011, a-t-il précisé. En France, nous avons gagné un point de marché sur les produits techniques et nous avons aussi conforté notre leadership sur les produits éditoriaux. »
Au global, la Fnac estime avoir enregistré les effets des récentes évolutions de son modèle commercial intégrant à la fois des partenariats avec SFR et Kobo (180 000 liseuses vendues), des nouvelles familles de produits (Kids et Maison & design), une densification de son réseau, notamment en franchise. Par ailleurs, le dirigeant a confirmé le bienfondé de la stratégie multicanal de l'enseigne. « Les modes de consommation évoluent et dans ce cadre la part des commandes réalisées sur internet et retirées en magasin a doublé, pour représenter 22% des achats sur Fnac.com ».
Aucune répartition du chiffre d'affaires par produits n'a en revanche été communiquée. Pour le livre, le dernier chiffre d'affaires connu est celui de 2011, soit environ 550 millions d'euros. En 2012, il est peu probable que ce dernier ait notablement augmenté. Rappelons que le marché, tous canaux de distribution confondus, était en baisse de 1,5% selon LivresHebdo/I+C... et que le segment des grandes surfaces spécialisées reculait de 1%.
Dans ce contexte, le résultat opérationnel courant a atteint 79,3 millions d'euros, en baisse tout de même de 22%. Une contreperformance qui, selon Alexandre Bompard, a, là encore, été limitée grâce à l'évolution du modèle économique et financier de la Fnac avec les premiers effets d'un plan d'économies de 80 millions d'euros (en année pleine) et une baisse des stocks de 10%.
Forte d'une trésorerie de 292 millions d'euros à fin 2012, la Fnac annonce vouloir consolider son leadership en 2013... d'autant qu'il lui faudra convaincre des investisseurs dans le cadre de son introduction en bourse prévue pour juin prochain.