Nadhir Douma en est à sa troisième création de start-up. Après avoir étudié le développement informatique et travaillé dans le numérique éducatif, ce jeune Tunisien a créé cet été sa structure d'édition numérique, ISLAMeBooks, rapporte
Publishingperspectives.com.
Ciblant un lectorat de musulmans et non-musulmans, il prévoit de publier une dizaine de livres par an sur l'islam, prioritairement en arabe, en anglais, puis avec des traductions indonésiennes, hindies et turques. Il souhaite également publier des livres universitaires, car ces publications sont en développement en Tunisie.
L'édition numérique dans le monde arabe concerne en effet trois principaux domaines, selon Octavio Kulesz, éditeur numérique en Argentine (Teseo editorial) et auteur de l'étude sur « L'édition numérique dans les pays en développement », coordonnée par l'Alliance internationale des éditeurs indépendants (lire
notre actualité).
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Les trois domaines en plein essor sont la religion, avec la possibilité de lire le Coran sur tablette, le secteur éducatif et les publications universitaires, explique Octavio Kulesz.
Il y a une effervescence dans le monde arabe sur ce secteur, mais c'est un phénomène plus social que commercial.»
Un enjeu dans les foires aux livresLe numérique est ainsi devenu un enjeu dans les foires aux livres du monde arabe, à Abu Dhabi, à Alger ou encore à la Foire internationale du livre de Tunis qui se déroule jusqu'au 11 novembre. Le 2 novembre, une table ronde y débattait des « Problématiques de la numérisation du fonds documentaire national ».
Il est cependant encore difficile d'avoir des chiffres sur le numérique dans le monde arabe, selon Octavio Kulesz. Les freins au développement du numérique sont une langue arabe arrivée tard sur Internet à cause d'une calligraphie un peu difficile à traduire en format numérique et un commerce électronique encore balbutiant.