Auteur culte, Philippe Druillet figure au panthéon de la bande dessinée aux côtés de Bilal et Mœbius. Pour la première fois, à 70 ans, ce géant s’attelle à son autobiographie, retranscrite par David Alliot, avec Delirium : autoportrait, publiée le 9 janvier aux Arènes. Il y revisite son parcours, celui d’un fils de parents collabos qui fuit son milieu familial pour devenir le créateur de mondes dessinés fantastiques. On le retrouve à ses débuts au journal Pilote, puis lorsqu’il fonde, en 1974, avec Jean Giraud (Mœbius) et Jean-Pierre Dionnet le magazine Métal hurlant et Les Humanoïdes associés.
En 2014, plusieurs événements rendront hommage à cette personnalité hors du commun qui considère depuis toujours la BD comme un art. La nuit, son album le plus sombre, où la drogue permet à des quasi-zombies de tenir dans un monde de folie, est réédité le 3 janvier chez Glénat. Paraîtra également, le 12 février chez Zanpano, Metal héros, une série de 50 illustrations de l’artiste reprenant les personnages issus de son univers graphique, en tirage limité. Certaines de ses planches originales sont exposées à Landerneau jusqu’en mai avec celles d’autres auteurs emblématiques des revues Métal hurlant et (A suivre).
Philippe Druillet sera par ailleurs en janvier l’invité du Festival d’Angoulême où un film documentaire sur son histoire sera projeté. Enfin, une rétrospective de son œuvre se tiendra à Paris en 2015.

Sandrine Martinez