L'auteur et historien Maâti Monjib a entamé le 6 mars une grève de la faim pour dénoncer sa détention dans une prison marocaine. Interpellé sur son sort, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué dans son point presse du 15 mars être "prêt, si M. Monjib le souhaite, à lui apporter notre protection consulaire". Le 27 janvier dernier, l'intellectuel de 60 ans a été condamné à un an de prison pour fraude et atteinte à la sécurité de l'Etat. Franco-marocain, son comité de soutien français s'inquiète depuis pour son état de santé.
Ses avocats français, William Bourdon et Vincent Brengarth ont déposé au début du mois de mars une plainte au tribunal judiciaire de Paris. Ils accusent les autorités marocaines de harcèlement moral, atteinte à la liberté individuelle par des personnes exerçant une fonction publique et mise en danger de la vie d'autrui. Selon eux, la procédure pénale marocaine ne respecte pas les "conventions internationales".
Un auteur critique envers le pouvoir
"Mes écrits critiques à l'égard du système politique et de la police et mes activités en faveur des droits humains sont à l'origine de ma persécution", avait déclaré Maâti Monjib. En 2010, il avait écrit La Monarchie marocaine et la lutte pour le pouvoir : Hassan II face à l'opposition nationale : de l'indépendance à l'état d'exception, paru chez L'Harmattan. Dans cet ouvrage, l'auteur s'interroge pourquoi le Maroc, dix ans après la reconquête de son indépendance, se trouve-t-il gouverné par d'autres que ceux qui furent les principaux artisans de cette indépendance ?
Historien et auteur, Maâti Monjib est également le fondateur du centre Ibn Rochd, et membres fondateurs de l’Association Marocaine pour le Journalisme d’Investigation (AMJI). Deux instituts fermés par l'Etat marocain en 2015. Le Pen Club a également apporté son soutien à l'auteur et réclamé sa libération immédiate ainsi que l’abandon des poursuites à son encontre.
La France propose la protection consulaire à l'auteur Maâti Monjib
L'auteur et historien Maâti Monjib est emprisonné au Maroc depuis le 27 janvier dernier. Interpellé sur son sort, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué dans son point presse du 15 mars être "prêt, si M. Monjib le souhaite, à lui apporter notre protection consulaire".