Depuis 2011, la guerre civile en Syrie fait rage, malgré les trêves successives, tant à proximité d’Alep qu’à Palmyre ou Damas. Pour tenter d’appréhender le quotidien vécu par la population syrienne, la rédactrice en chef de Newsweek pour le Moyen-Orient, Janine Di Giovanni, a recueilli depuis le début du conflit des témoignages de civils qu’elle restitue dans Le jour où ils frappèrent à nos portes (Globe, 11 janvier). La reporter, qui a remporté le prix du Courage dans le journalisme, y fait entendre les voix de citoyens anonymes, souvent occultées par les statistiques. Le 12, la petite maison La Lenteur publie Sur la civilisation syrienne, un autre recueil de témoignages émanant de blogs, de la presse ou de journaux militants syriens. Cet ouvrage entend montrer l’existence d’un réel mouvement populaire contestataire au sein de la rébellion syrienne qui ne peut être "réduit à une section djihadiste". Lemieux éditeur se propose de raconter la guerre par des dessins avec Desseins de guerre : des enfants syriens prennent le crayon (16 janvier). Le 2 février, les Equateurs publieront sous le titre Seule dans Raqqa le journal de la citoyenne journaliste syrienne Ruqia Hassan Mohammed, exécutée par l’Etat islamique en 2015, exhumé et raconté par la journaliste franco-syrienne Hala Kodmani. Pauline Leduc