Après le cinéma, c'est au tour des séries télévisées de devenir les grandes alliées du poche. Le Livre de poche se lance sur ce créneau porteur avec le premier tome de The walking dead de Robert Kirkman et Jay Bonansinga, qui met en scène le "Gouverneur" (semi-poche, 8,10 euros). Le 2e volet de cette trilogie inédite est prévu à l'automne. D'abord bande dessinée, The walking dead est devenu une série TV, puis un roman qui raconte l'ascension du personnage du Gouverneur. "Il offre quelque chose de nouveau au lecteur par rapport à ce qui existe déjà, explique Cécile Boyer-Runge, directrice du Livre de poche. Si le succès est au rendez-vous, nous pourrons envisager de développer ces initiatives."
J'ai lu, qui a pris une longueur d'avance dans le domaine, intensifie son effort. Après Le dernier des Mad Men de Jerry Della Femina (2011), la filiale poche de Flammarion a programmé trois nouvelles séries cette année : God hates us all de Hank Moody (Californication), Boardwalk empire de Nelson Johnson et The corner de David Simon (The wire). Ces titres demandent un travail et une veille spécifiques sur Internet. Car, analyse Pierre-Jean Doriel, directeur du marketing, "depuis deux ans, le contournement des libraires, de la presse, des chaînes télé s'est accéléré. Le lectorat ne rentre plus dans les cases institutionnelles qui existaient depuis 30-50 ans. Nous y sommes extrêmement vigilants ». Les romans de Charlaine Harris, qui ont inspiré True blood, ont commencé à s'écouler en France avant la diffusion de la série, et les ventes cumulées dépassent aujourd'hui 400 000 exemplaires.