L'édition est le dernier domaine où les aventuriers ont encore leur place", déclare Guy Firroloni, qui vient de reprendre L'Ecailler du sud, l'éditeur marseillais de "polars à la Tarantino". Sous son impulsion, la maison fondée par trois journalistes, Patrick Coulomb, François Thomazeau et Michel Martin-Roland (qui en assurent toujours la direction éditoriale), forte de ses 10 ans et de ses 150 titres au catalogue, redémarre sous le nom de L'Ecailler après un an d'interruption. Guy Firroloni, ex-conseiller en gestion d'entreprise, propriétaire depuis 2005 de la librairie La Marge à Ajaccio, a créé une maison mère, Altore (filiale d'Albiana, sa propre maison généraliste installée à Ajaccio), pour héberger L'Ecailler et ses 20 nouveautés annuelles, désormais diffusées par Volumen.
"Fidèle à ses premières amours", L'Ecailler fera la part belle au roman noir, sous la direction de Patrick Coulomb : Je tue les enfants français dans les jardins de Marie Neuser et Bob Dylan et le P'tit Quinquin de Noël Simsolo, parus en septembre, sont suivis de Random de Mathieu Croizet en octobre ; et de la réédition du Bal des cagoles, du Marseillais Philippe Carrese (paru au Fleuve noir) en janvier. Sous la houlette de François Thomazeau, les traductions prendront de l'importance avec un recueil inédit d'Andrea Camilleri, Zù Cola et autres nouvelles (janvier) et Je ne quitterai pas ce monde en vie de Steve Earle, chanteur de country-rock américain (février), en attendant un livre de l'Allemande Doris Gercke, en résidence à Marseille.
Enfin, sous la direction de Michel Martin-Roland, L'Ecailler s'ouvrira aux documents dès ce mois-ci avec Rock en vrac de Michel Embareck et 100 crimes oubliés à Paris d'Olivier Richou, journaliste de l'AFP, qui inaugure la collection "100 crimes".