Après le plan social et la réorganisation du groupe, marqués au printemps par une vague de départs volontaires, on préfère, chez La Martinière, tout en réaménageant les espaces pour éviter l’impression de bureaux vides, se concentrer sur les ouvrages qui sortent de l’imprimerie et fêter leur parution. Ce qui redonne du baume au cœur des équipes, c’est bien la qualité de la production, annoncée avec moins de titres (150 en 2013 contre 197 l’année précédente, et cette inflexion se poursuivra en 2014), une clarification du catalogue et une montée en gamme des ouvrages. « Chaque titre a son identité travaillée par notre directrice artistique Valérie Gautier, précise Jocelyn Rigault, directeur des éditions La Martinière. Nous mettons l’accent sur la Foire de Francfort pour en vendre les droits, notre programmation se veut aujourd’hui beaucoup plus sélective, en harmonie avec une ligne éditoriale définie. » En fin d’année, Les plus beaux opéras du monde est déjà prévu en six langues, Croisières : désirs d’ailleurs, en cinq.
Les trois pôles des éditions sont conservés : « L’art de vivre » dirigé par Florence Lécuyer ; « Style beaux livres » piloté pour le style par Anne Serroy et pour le beau livre par Jocelyn Rigault ; « Livres d’art » avec trois sous-parties consacrées à la mode et au luxe, aux musées ainsi qu’à la photographie, ADN de la maison. D’un tour des musées, Jocelyn Rigault a rapporté des coéditions avec le musée Hergé, le Moma (sur Magritte), ou les musées de Bordeaux pour Mémoires vives : une histoire de l’art aborigène australien. Pour soutenir le livre de photographie, le directeur des éditions a regroupé les parutions sur deux offices en octobre, avec de grands noms (Thomas Jorion pour les espaces abandonnés, Adrien Golinelli en Corée du Nord, ou Bruno Mouron et Pascal Rostain qui fouillent les poubelles) pour pouvoir faire une opération en librairie avec vitrophanies, kit contenant des reproductions d’images, des systèmes d’accrochage… 200 libraires y participent. Il explore aussi les circuits parallèles, concept stores et galeries, en passant un partenariat avec Daniel Templon pour une monographie de Gregory Crewdson.