La veille, la ministre avait été interpelée par l’ABF (Association des bibliothécaires de France) dans un communiqué où l’association lui demandait "d’appuyer sa demande pour le maintien de l’exonération de droit de représentation sur les heures du conte et les lectures publiques en bibliothèque".
Malentendu
Les deux réunions organisées en 2017 avec toutes les parties concernées sous l’égide du ministère de la culture n’ont pas permis de parvenir à un accord. La publication il y a quelques jours par la Scelf de sa nouvelle grille tarifaire a provoqué une crispation du côté des bibliothécaires, qui ont craint d’être désormais concernés. Un malentendu qui désole Nathalie Piaskowski, directrice générale de la Scelf. "La loi nous oblige à rendre publics nos tarifs et c’est ce que nous avons fait, rappelle la directrice à Livres Hebdo. Ils concernent les compagnies théâtrales et les organisateurs de manifestations. Concernant les bibliothèques, nous nous sommes engagés à travailler dans la concertation. Aucune perception ne sera mise en place tant qu’un accord entre toutes les parties n’aura pas été signé. Les éditeurs sont attachés à la promotion de la lecture auprès des jeunes".
Contradiction
Pour Xavier Galaup, président de l’ABF, la taxation des heures du conte et des lectures publiques serait "en contradiction avec les missions des bibliothèques de faire découvrir les œuvres littéraires au plus grand nombre". La proposition de la Scelf de percevoir un montant forfaitaire annuel de 100 euros, acquitté uniquement par les bibliothèques disposant d'un budget pour les animations, constitue selon le président "une usine à gaz".
Le débat devrait se poursuivre au cours d’une nouvelle réunion avec tous les interlocuteurs dans les semaines à venir.