Depuis trois ans, le Clio a vu ses aides diminuer de 100 000 à 39 000 euros. Un budget nettement insuffisant pour une institution qui assure des formations, accompagne la création de spectacles et organise chaque année depuis 2006 le festival Epos. Par ailleurs, le centre accueille un fonds spécialisé riche de 4 500 ouvrages et de milliers d’heures d’enregistrements.
Une nouvelle convention
Les aides allouées par la Drac-Centre-Val de Loire ont diminué à la suite du départ à la retraite du fondateur, Bruno de La Salle. Depuis 2016, "la direction est bénévole, c’est impossible", explique Laure Cluzeau, avant d’ajouter : "On aurait dû fermer en 2016. On a accepté les conditions de la Drac pour montrer qu’il était possible de continuer avec une nouvelle équipe. Les membres de la direction artistique ont passé un temps fou au détriment de leur propre travail. On ne peut pas leur demander de recommencer en 2018." Pour que les conteurs puissent continuer à porter leur histoire, le Clio demande une nouvelle convention pour les deux prochaines années auprès de la Drac. Cette dernière rendra sa décision le 18 septembre.
"L’art du conte et de la parole manque de visibilité aux niveaux des institutions", explique Laure Cluzeau. "On travaille avec des écoles, des hôpitaux, des maisons de retraite. Certains conteurs n’ont pas de structures juridiques. Le Clio leur assure un encadrement et une visibilité en région Centre", précise-t-elle. Le Clio a déjà dû annuler certains projets cette année par manque de moyens et réfléchit à comment ses actions et son centre de ressources pourront être relayés par d’autres structures en cas de fermeture.