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“Notre travail est de rendre le catalogue accessible sur le fond comme sur la forme . Isabelle Jendron, Paris-Musées- Photo OLIVIER DION

Suite à une importante réforme du statut des musées sous tutelle parisienne, Paris-Musées est devenu au 1er janvier un établissement public autonome (Epa). Jusque-là, les quatorze musées municipaux, dont le célèbre musée d’Art moderne (Mam) et le Petit Palais, étaient gérés en régie directe par la Ville de Paris, avec une délégation de service public pour la production des expositions et des catalogues. Ce changement de statut s’accompagne, aux éditions, d’une nouvelle direction avec l’arrivée en mars dernier d’Isabelle Jendron. Comme le Centre Pompidou avec Nicolas Roche ou la RMN-GP avec Henri Bovet, les éditions publiques ont fait le choix d’un éditeur venu du privé puisque Isabelle Jendron, diplômée de Sciences po Paris et titulaire d’un DEA d’histoire contemporaine, a débuté sa carrière chez Masson puis est passée chez Hachette Tourisme, avant de diriger le Chêne et les beaux livres de La Martinière. Depuis 2012, elle s’occupait de sa maison de beaux livres Isabelle Le Goff éditions.

Paris-Musées, qui compte une quinzaine de salariés, a été façonnée par Arnauld Pontier, son fondateur en 1990, parti en 2012, qui lui a donné cette ligne très graphique. «Je connaissais peu les productions de Paris-Musées avant d’arriver ici et j’ai été enchantée par ce rare savoir-faire éditorial et cette fabrication formidable», précise Isabelle Jendron, qui a pour mission de développer les ventes en librairie ainsi que les cessions de droits à l’étranger, jusqu’alors inexistantes. De fait, la trentaine de titres qui paraissent chaque année, diffusés par Actes Sud, font preuve de beaucoup d’originalité dans leur conception, leur reliure, leurs papiers, grâce au travail du chef de fabrication Saint-Véron Pompée. Il n’existe pas de collections et chaque ouvrage est un objet créé en fonction du thème, comme le Roman d’une garde-robe dans son fourreau vert paru le 16 octobre en accompagnement d’une exposition au musée Carnavalet. « Notre travail est de rendre le catalogue accessible sur le fond comme sur la forme, explique Isabelle Jendron. Cela signifie, dans l’écriture, de croiser les regards avec non seulement les conservateurs, mais aussi des approches plus sensibles d’écrivains ou plus philosophiques d’essayistes. » Une collection à destination des enfants verra aussi le jour l’an prochain. Anne-Laure Walter

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