C’est d’abord une façon de s’engager auprès des libraires et de défendre un métier que nous partageons au sens large : celui de passeur de livres. C’est aussi la conviction que la figure du libraire, de plus en plus présente dans nombre de médias, permet d’enrichir la prescription littéraire. Par cette proximité dont tous les lecteurs sont friands et qui a toute sa place sur une chaîne comme France Culture. Dans « Le carnet du libraire », tous les jours à 14 h 55, la conversation qui s’engage entre eux et moi n’a aucune vocation critique. C’est un échange et un partage, comme cela se passe en librairie.
Chaque semaine, un nouveau libraire, de Paris ou de province, nous présente son carnet de lectures : cinq livres, tous genres confondus, qu’il conseille aux clients de sa librairie. Pourquoi pas un roman le lundi, un essai le mardi, un beau livre ou une bande dessinée le mercredi, un recueil de poésie le jeudi et un poche le vendredi ? Je leur laisse une entière liberté tant qu’ils ne parlent pas des mêmes livres…
Un savant mélange de bouche-à-oreille, de rencontres et d’amitiés. J’essaie d’alterner, dans la mesure du possible, un libraire parisien pour trois libraires de province. En associant « Le carnet du libraire » à un magazine professionnel comme Livres Hebdo, j’espère aussi rencontrer de nouvelles voix avec qui partager le plaisir de lire. J’ai choisi pour ouvrir l’émission, la semaine du 2 au 6 septembre, Stanislas Rigot, qui dispense à la librairie Lamartine, à Paris, ses précieux conseils avec une générosité sans bornes.
On sait la passion des livres et de l’écriture d’Antoine de Caunes. Si l’émission change sensiblement, une place m’est accordée tous les jours. Comme l’année dernière, j’ai la chance d’avoir une entière liberté dans le choix de mes lectures, sauf si un auteur star est invité sur le plateau - auquel cas je ne me priverai pas, s’il le faut, de lui dire pourquoi je n’ai pas accroché !
Dans la mesure du possible, quand j’aime un livre, j’essaie de le défendre partout, en m’adaptant au média qui m’emploie et à la tribune où je m’exprime. A l’heure où certains textes passent complètement à la trappe, je pense qu’il est de notre devoir de journaliste de nous engager pleinement. Par ailleurs, je ne présente que les textes que j’ai lus… et je ne peux pas en dévorer plus de six par semaine ! Propos recueillis par Marie-Christine Imbault
(1) A partir du 2 septembre, en partenariat avec Livres Hebdo.