Suite à une augmentation du capital de Calmann-Lévy, votée en assemblée générale extraordinaire le 8 décembre, la part d'Hachette Livre passera de 69,6 % à 83,1 %, celle des actionnaires minoritaires et familiaux tombant de 30,4 % à 16,9 %.

Après plusieurs exercices déficitaires, les actionnaires avaient l'obligation légale de procéder à cette augmentation de capital avant le 31 décembre 2010.

Hachette Livre est entré en 1993 dans le capital de la maison fondée en 1836. Depuis longtemps, les relations entre l'actionnaire majoritaire et les actionnaires minoritaires et familiaux sont très mauvaises.

A plusieurs reprises, Hachette Livre a souhaité acquérir l'ensemble du capital de Calmann-Lévy, sans y parvenir. Les descendants de la famille, eux, mettent en cause la gestion de la maison par le groupe.

“Nous procédons à cette augmentation de capital parce que la loi nous oblige à restaurer les fonds propres, pas pour diluer les minoritaires ”, précise Ronald Blunden, directeur de la communication d'Hachette Livre. “Les actionnaires minoritaires continuent à se situer dans une opposition de principe par rapport à tout ce que nous faisons”, ajoute-t-il.

Pour Christophe Calmann-Lévy, qui a voté contre l'augmentation du capital, “ces formalités légales sont la conséquence d'une mauvaise gestion. Mais nous soutenons la relance de Calmann.”

Après une chute de moitié du chiffre d'affaires entre 2002 et 2008, la relance de la maison est entreprise depuis 2009 avec l'arrivée de Florence Sultan à la direction générale de la maison, succédant à Jean-Etienne Cohen-Séat.

Précision du 10 décembre : la souscription pour l'augmentation de capital sera close le 15 décembre, la composition du capital de Calmann-Lévy sera alors définitivement connue.
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Lire sur le sujet l'article “Les habits neufs de Calmann-Lévy”, dans le numéro 845 de Livres Hebdo de ce vendredi 10 décembre 2010.