Après avoir connu une croissance spectaculaire de 1997, où 2 622 éditeurs ont publié au moins un titre d’après nos données Livres Hebdo/electre.com, à 2006, où ils étaient 4 032 (+ 54 %), le nombre d’éditeurs actifs en France a connu une évolution beaucoup plus modeste dans la décennie suivante. Depuis 2012, où il s’est fixé à 4 534, il stagne même, puisque seuls 4 537 éditeurs ont produit au moins une nouveauté ou nouvelle édition en 2016. Dans le même temps, la production en titres a augmenté de 4 %, à 69 069 nouveautés et nouvelles éditions (1).
Avec 24 992 nouveautés et nouvelles éditions, les dix groupes les plus productifs assurent 36,7 % du total. C’est un peu plus qu’en 2015 (36,2 %), mais moins que le niveau record de 2013 (37,2 %). Au demeurant, la composition de ce "groupe des 10" évolue d’une année sur l’autre avec cette fois l’irruption d’Humensis, le groupe formé l’an dernier par le réassureur Scor avec Belin et les Presses universitaires de France. Parmi les 10, Albin Michel affiche la plus forte hausse de production, principalement en raison d’une relance de l’activité de De Boeck Supérieur.
Au sein de notre classement, réalisé par marques éditoriales, plusieurs grandes maisons affichent des hausses significatives telles que Nathan, Larousse, Glénat, Panini, Hatier, Casterman, Auzou, Hugo ou Magnard. Les éditeurs de poches affichent au contraire la prudence, avec une stabilité chez Pocket, J’ai lu et Points, et une baisse au Livre de poche. Baisses également chez Delcourt, Eyrolles ou Fleurus.
(1) LH 1116, du 10.2.2017, p. 24-25.