La profession se mobilise pour soutenir le Moniteur

Le Moniteur Odéon © Dion

La profession se mobilise pour soutenir le Moniteur

Les éditeurs spécialisés en architecture ont envoyé une lettre à Aurélie Filipetti, tandis qu'une pétition a déjà été signée par 1 500 personnes pour le maintien de la librairie qui fermera le 30 novembre.

J’achète l’article 1.5 €

Par Anne-Laure Walter
Créé le 25.10.2013 à 17h31 ,
Mis à jour le 20.06.2014 à 10h53

L'annonce de la fermeture le 30 novembre de la librairie historique spécialisée en architecture, le Moniteur (lire aussi notre actualité), place de l'Odéon à Paris, a ému le public et les éditeurs spécialisés.

Une pétition pour le maintien de la librairie a déjà été signée par près de 1 500 personnes, professionnels de l'architecture, bibliothécaires et documentalistes des écoles d'architecture et de design, étudiants, et autres lecteurs des ouvrages d'architecture, et sera envoyée le 15 novembre au président du groupe Moniteur, Guillaume Prot.

Les éditeurs de livres et revues d'architectures ont par ailleurs lancé un appel afin d'alerter l'opinion sur la fermeture prochaine de la librairie, sous forme d'une lettre envoyée à à la ministre de la culture Aurélie Filippetti ainsi qu'à Lyne Cohen-Solal, conseillère du 5e arrondissement et adjointe au Maire de Paris chargée du commerce qui a accusé réception du courrier et déjà reçu le 3 octobre les salariés du Moniteur demandant à la Semaest une note précise sur les locaux de la librairie.

« Le Moniteur présente un profil particulier de par son autorité - son exclusivité - sur le milieu de l'information auprès des professionnels de l'architecture en France. Les raisons financières ayant définitivement pris le dessus, les vitrines prestigieuses que sont la librairie du Moniteur et l'Equerre d'argent, conçues par leurs initiateurs en 1983 comme les maillons d'un pôle d'excellence, sont devenues, aujourd'hui que le coeur de métier est réduit à un effet de levier, des bijoux encombrants », dénonce l'appel.

« Paris perd sa librairie internationale d'architecture, que chaque grande ville, soucieuse de son urbanité, s'honore de posséder, déplorent les éditeurs. Ce n'est pas un objet de patrimoine culturel que l'on perd, mais un effet de levier - un vrai celui-là - pour la dynamique urbaine ».

Le texte est signé par Olivia Barbet-Massin (éditrice indépendante), Patrick Bardou (Parenthèses), Jean-François Barrielle (Hazan), Patrick Bouchain (directeur de collection chez Actes-Sud), Marc Bédarida (la Villette), Emmanuel Caille (D'A), Dominique Carré (Carré), Françoise Choay
(directrice de collection au Seuil), Françoise Fromonot (Criticat), François Gèze (La Découverte), Guillaume Grandgeorge (Picard), Stéphane Gruet (Poïesis), Eric Hazan (La Fabrique), Maïté Hudry (Norma), Katia Imbernon (Imbernon), Bernard Marrey (Linteau) et Thierry Paquot.
25.10 2013

Les dernières
actualités