Près de 150 personnes ont assisté, vendredi 14 mars à 15 h 30, à la table ronde organisée par Livres Hebdo sur le thème « Une nouvelle génération d’éditeurs. Pour quoi faire ? ». Un public composé essentiellement de jeunes professionnels ou aspirant à le devenir, assez différent de l’auditoire habituel des débats de notre magazine. Très concernés, ils ont posé de nombreuses questions donnant au débat une tonalité extrêmement chaleureuse.

Gérard Aimé, fondateur des éditions Alternatives dans les années 1970, a endossé seul le rôle du soixante-huitard, alors que Patrick Rotman qui devait représenter à ses côtés cette génération a été empêché au dernier moment. Face à lui quatre trentenaires : Emmanuelle Vial, la directrice de Points, Hugues Jallon, le directeur éditorial de La Découverte, Marie-Pierre Gracedieu, éditrice de la Cosmopolite chez Stock et Frédéric Joly, directeur littéraire chez Climats et Flammarion.

Le débat n’est pas tombé dans la caricature du grand rêveur soixante-huitard face à une nouvelle génération mercantile et a évité l’opposition des anciens et des modernes. Les trentenaires, dont une série de portraits a été publiée dans le numéro 725 de Livres Hebdo, ont réaffirmé leur vision pragmatique et optimiste du métier envisageant l’édition de façon finalement très classique. De nouveaux professionnels qui ne sont pas obsédés ni par la dérive marketing – les nécessités commerciales ayant été parfaitement intégrées pour se concentrer sur la relation à l’auteur et au texte – ni par la révolution numérique, envisagée sereinement avec la certitude de la place de l’éditeur.

Livres Hebdo publiera dans son prochain numéro, à paraître le 21 mars, le compte-rendu de ce forum.