22 AOÛT - PREMIER ROMAN France

Aurélia Bonnal- Photo DR/BUCHET-CHASTEL

"Elo", c'est Eloïse Lenoir. Une jeune femme mariée à Rodolphe et mère d'une petite Prune. L'héroïne du coup d'essai singulier d'Aurélia Bonnal, à paraître dans la collection "Qui vive" de Buchet-Chastel, est écrivaine, un peu bobo sur les bords. Elle fait du yoga, collectionne les cannes, traîne sur Facebook. Elo a publié un premier roman largement autobiographique, Le claquement de porte. Elle y mettait en scène Romane, une adolescente rousse de 15 ans qui écoutait sur son walkman la voix poignante de Morrissey, parfaite pour accompagner sa douleur. Comme elle, Romane avait quitté son alcoolique de mère, était partie avec ses Doc Martens et son sac à dos usé, décidée à être "n'importe qui d'autre".

La seconde voix de The queen is dead est celle de Bert. Lui a plus de 40 ans. Il est guitariste dans un groupe de rock et "employé de marchand de vin" dans son Sud natal. Bert s'est laissé aller, n'a pas pris sa vie à bras-le-corps et partage une "existence sans remords" avec Bibi. Il n'a pas mis longtemps à se reconnaître dans Le claquement de porte et à retrouver la trace d'Elo avec laquelle il trinquait jadis à l'amitié virile et qu'il n'a jamais oubliée.

Née en 1974, animatrice d'un blog littéraire, Aurélia Bonnal s'interroge ici sur le rapport à l'écriture, à la fiction et à l'autobiographie. Porté par la musique des Smiths, groupe anglais majeur des années 1980, The queen is dead parle, avec style et avec fièvre, de naissance, de renaissance et de réconciliation. Une auteure à suivre.

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