Oubliés les retards d'ouverture et la grave crise interne qui a conduit au limogeage de l'ancienne directrice, Anne Baldassari : le musée Picasso rouvre enfin ses portes samedi 25 octobre à Paris après cinq années de travaux.
L'Hôtel Salé, qui héberge le musée, a fait l'objet d'une considérable rénovation conduite par l'architecte Jean-François Bodin et Anne Baldassari : climatisation enterrée dans le jardin, bureaux dans un immeuble mitoyen, combles et caves transformés en lieux d'exposition, hall d'accueil créé dans les anciennes écuries. Au final, les espaces destinés au public ont plus que doublé, de 2 300 m
2 (dont 1 600 m
2 d'exposition) à 5 000 m
2 (dont 3 600 m
2 d'exposition).
La collection, qui compte 297 peintures et 368 sculptures, bénéficie d'un nouvel accrochage que salue un beau livre coédité avec Flammarion et disponible en deux versions (classique à 35 euros ou luxe à 150 euros) et avec trois couvertures différentes : bleue, jaune ou rouge.
Reproduisant plus de 400 œuvres, structurés chronologiquement, ces ouvrages permettent de retracer la carrière de Pablo Picasso, en suivant ses différentes époques, de la période bleue au portrait tardif
Le Jeune Peintre, de 1972. Chaque période est introduite par un texte synthétique expliquant les grands principes formels qui ont régi son travail.
Le musée Picasso lance aussi des cahiers d’activités pour les enfants (
Dans les yeux de Picasso et
Il était une fois Picasso), réalisés en collaboration avec Minus éditions, à utiliser dans le musée durant la visite, mais aussi à la maison grâce aux QR codes à scanner qui enrichissent le contenu et permettent d’accéder à la collection du musée par le truchement d'Internet.
Les nouvelles générations de critiques
D'autres publications paraissent à l'occasion de cette réouverture à commencer par un album chez Flammarion ainsi que des hors-séries de Beaux Arts éditions (Le musée Picasso : l'hôtel Salé, les chefs-d'oeuvres et Picasso : sa vie, son œuvre, ses amis ) ou de Connaissance des arts (Musée Picasso).
Géo (éditions Prisma) prévoit le 6 novembre un Picasso préfacé par Éric Meyer, tandis qu'un numéro des Cahiers de l'Herne, sous la direction de Laurent Wolf permet de découvrir l'artiste tel qu'il est perçu par les nouvelles générations de critiques et de créateurs, et de mettre en avant des aspects méconnus de son œuvre et de sa vie.
Le Cherche Midi a édité le 23 octobre Je ne cherche pas, je trouve, recueil de 300 citations de Picasso, extraites d'entretiens parus dans diverses revues d'art, d'archives radiophoniques ou de réflexions livrées à ses amis, accompagnées de dix documents manuscrits, permettant de mieux connaître l'homme et son œuvre.
En bande dessinée, Dargaud publie le 21 novembre un beau livre dérivé de la série de Julie Birmant et Clément Oubrerie, Pablo. Le Paris de Picasso propose un parcours sous forme de 7 balades dans les lieux qui on marqués la vie du peintre. De plus, le journaliste-dessinateur Jean-Pierre Cagnat signe une promenade autour du tableau Les Demoiselles d'Avignon avec un reportage dessiné, Dans les pas de Picasso, que vient de publier BakerStreet.
Enfin, pour les enfants, Mila met en vente le 31 octobre un cahier à colorier Picasso, d'Anne Weiss, et Alain Serres aborde la question de l'enfance dans l'œuvre du peintre avec Et Picasso peint les enfants, le 6 novembre chez Rue du Monde.