La nouvelle de la disparition de “L'atelier littéraire”, de Pascale Casanova, des grilles de France Culture, après quinze ans d'existence d'abord sous les noms des “Jeudis littéraires”, puis des “Mardis littéraires”, et du licenciement de Radio France de sa productrice “pour un désaccord concernant son contrat de travail”, suscite un grand émoi dans les milieux littéraires.

Le site Mediapart a publié le 15 septembre une tribune signée de 31 personnalités, parmi lesquelles François Bon, Marianne Alphant, Jean-Baptiste Harang, Pierre Michon et Patrick Kéchichian rappelant que l'émission de Pascale Casanova “ne se contentait pas de diffuser l'entendu d'avance, la répétition du même, mais osait l'écart, la surprise, le questionnement”.

Il s'agissait, écrivent les signataires, d'“une émission curieuse de la multiplicité des formes, des expériences littéraires”, et qui “donnait sens encore à ce beau mot de critique, trop souvent ramené à une simple préoccupation promotionnelle” (http://www.mediapart.fr/club/edition/les-invites-de-mediapart/article/140910/hommage-latelier-litteraire).

De son côté, Marie-Rose Guarniéri, de la librairie des Abbesses (Paris 18e) rend à Pascale Casanova un vibrant hommage dans un courrier qu'elle nous a adressé : “Je ne peux plus me taire cette fois et je remercie Livres Hebdo qui me permet de faire savoir le coût de cette perte sèche-là ! (...) Indifférente à tout réseau et uniquement à sa tâche, Pascale Casanova est une immense professionnelle de la radio, follement littéraire, présente sur France Culture depuis vingt-cinq ans, poursuit la libraire. J'aimerais lui dire qu'elle en a un de réseau : celui, très puissant de ses admirateurs, auditeurs et professionnels. Et si je prends la parole, c'est pour compenser l'élégante discrétion de son départ... merci d'avoir été si longtemps notre boussole littéraire sur les ondes !”