Mais cette année, le discours de ce dernier, a pris une teinte beaucoup plus politique, mercredi 14 octobre, alors que " plusieurs attaques simultanées remettent violemment en cause le socle de la création, à savoir le droit d'auteur", a déploré Vincent Montagne, qui a cité à Genève l'Ompi et ses volontés d'exception aux droits d'auteur, à Bruxelles les travaux de la commission et "même en France avec la loi d'Axelle Lemaire et la commission parlementaire pour qui les biens intellectuels sont des "contenus" au service de "tuyaux" comme il est malheureusement écrit dans le texte."
Le président du SNE a loué les diverses prises de position des artistes en Allemagne ces derniers jours contre le traité transatlantique et notamment l'inclusion de la culture dans les traités de libre-échange. La mobilisation contre ces traités est particulièrement forte dans le pays où 150 000 personnes ont par exemple manifesté à Berlin samedi 10 octobre. Les déclarations de Barack Obama en février, dans lesquelles il affirme qu'internet appartient aux Américains et que les Européens doivent s'en accommoder, font partie des raisons qui ont poussé le SNE à se mobiliser en lançant une campagne contre les réformes visant le droit d'auteur. " Face aux déchaînement des ayatollahs de la gratuité, je voudrais rappeler que le droit d'auteur évolue, qu'il s'adapte en permanence avec notamment des initiatives comme Relire lancée en septembre qui permet un accès aux livres indisponibles, sans exceptions au droit d'auteur."
En réponse à ceux qui plaident pour des exceptions afin de permettre un meilleur partage de la création, Vincent Montagne affirme que "le vrai enjeu pour maintenir une diversité créative à l'ère du numérique réside dans l'obtention d'une interopérabilité des contenus." C'est pourquoi le SNE participe, notamment financièrement, à l'IDPF et Readium, les deux consortiums qui définissent les standards du livre numérique et ont ouvert en septembre à Paris leur unité européenne de recherche.
Enfin le président du SNE s'est réjouit de la mise à l'honneur de la France de la foire de Francfort en 2017: "Avec nos amis allemands nous sommes sur la même ligne de défense du droit d'auteur pour permettre la liberté, l'indépendance et la diversité, qu'il est plus que jamais important de promouvoir à l'ère d'internet."