« La bibliothèque gratuite, on a tout à y gagner ! » C’est le slogan de la campagne de communication que lance l’Association des bibliothécaires de France pour promouvoir la gratuité d’inscription en médiathèque. « Instaurer la gratuité de l’inscription en bibliothèque, c’est offrir un accès simplifié et démocratique à la lecture, à la culture, à l’éducation et l’information tout en mettant fin à des démarches contraignantes au moment de l’inscription », résume-t-elle.
L’ABF estime à au moins 5 % l’augmentation du taux de pénétration auprès de la population (sur la base des inscriptions) dans l’année suivant le passage d’un réseau de bibliothèques à la gratuité. Et « plus il y a de personnes inscrites, moins le service coûte cher par rapport aux frais fixes »…
Concurrence déloyale ?
Mais autant de personnes qui iront moins en librairie ? « Prêts et achats se stimulent l’un l’autre », réfute l’association, qui soutient par ailleurs que le service payant peut conduire les usagers vers un « comportement de clients », exigeants. Un état d’esprit éloigné de la notion de bien commun.
Quitte à prendre le risque à ce que l’usager prenne moins soin de ce qu’il emprunte, puisque c’est gratuit ? Ceci n’est pas vérifié par l’expérience, selon tous les témoignages recueillis par l’ABF, dit-elle.
Citons un dernier atout : les bibliothécaires sont délestés du travail de gestion des recettes, temps gagné qu’ils peuvent consacrer à l’accueil des publics. Qui pourraient bien être plus nombreux, maintenant que le service d’emprunt à leur médiathèque est gratuit.