En salles le 22 février, Cheval de guerre de Steven Spielberg reprend l'histoire des 8 millions de chevaux sacrifiés pendant la Première Guerre mondiale. Il s'agit d'une adaptation du premier roman de Michael Morpurgo, paru il y a 26 ans chez Gallimard Jeunesse, qui relatait l'amitié entre un jeune garçon et son bai roux vendu à l'armée.
L'éditeur réédite Cheval de guerre pour l'occasion, en grand format augmenté d'un cahier photos et de l'affiche du film en couverture avec un tirage de 38 000 exemplaires, et au format poche en Folio junior à 16 000 exemplaires.
Avec une centaine de titres et de nombreux prix à son actif, Michael Morpurgo, ancien Children's Laureate, sorte d'ambassadeur de la littérature jeunesse, avait déjà vu son livre adapté au National Theatre of Great Britain de Londres dans une version couronnée par 5 Tony Awards. Signée Nick Stafford, celle-ci renforçait déjà, comme le fait à son tour Spielberg, le point de vue allemand, “faible dans le roman” selon l'auteur, avec notamment la création du personnage de Friedrich.
“Spielberg a raconté l'histoire mieux que moi”, analyse Michael Morpurgo, qui vient souvent en France visiter les champs de bataille et conseille d'ailleurs de “voir le film en français”.
Avec 35 titres de l'auteur à son catalogue et plus d'1 500 000 exemplaires vendus, dont 100 000 pour Cheval de guerre, Gallimard Jeunesse poursuit ses remises à l'office à un rythme soutenu : après Rex le chien de ferme en octobre, sont annoncés pour 2012 Seul sur la mer immense, Le secret de Grand-Père et Enfant de la jungle.
Parmi les autres sorties cinéma de la semaine, Albert Nobbs, nom sous lequel une femme se travestit pour pouvoir travailler dans l'Irlande de la fin du XIXe siècle, est adapté de la nouvelle de George Moore éditée en janvier chez Pocket. Glenn Close, citée à l'Oscar du meilleur rôle féminin dans le film réalisé par Rodrigo Garcia, après avoir joué le même rôle il y a trente ans au théâtre, en signe l'adaptation avec John Banville (Man Booker Prize 2005). Elle sera par ailleurs prochainement la mère de Thérèse Raquin dans l'adaptation par Charlie Stratton du roman d'Emile Zola.
Paula van der Oest met de son côté en images la vie d'Ingrid Jonker, poétesse sud-africaine dont Le Thé des écrivains publie le 1er mars un recueil sous le titre d'un de ses plus célèbres poèmes, L'enfant n'est pas mort.