« Améliorer le monde en le racontant ». C’est l’ambition de la nouvelle maison d’édition « L’arbre qui marche », qui verra le jour le 14 mars prochain sous l’impulsion d’un trio de professionnels issus du monde du livre. Parmi la quinzaine de titres à paraître chaque année, deux sont déjà programmés pour mars 2024.
À eux trois, François Saugier, ancien éditeur du Seuil puis vice-président d’Amazon en Europe, Éric Karnbaueur, membre fondateur de Nova Editions et So Lonely, et Nadia Krovnikoff, ex-cheffe de produit à la Fnac et compagne de François Saugier, ont tourné le dos à leurs anciennes professions pour faire émerger, dans le paysage éditorial, des livres au « pouvoir transformateur ».
« Le livre a un rôle à jouer. Il peut changer les gens, qui eux peuvent changer le monde », explique François Saugier. Le nom de « L’arbre qui marche » n’a d'ailleurs pas été choisi au hasard. Inspiré d’un spécimen végétal d’Amazonie, qui « tente de se connecter aux autres espèces, de partager ses connaissances en souterrain pour faire grandir l’écosystème », il s’efforce de refléter les ambitions éditoriales de la maison.
Inciter à la réflexion
Grâce à leurs fonds propres et à une diffusion assurée par Interforum, les trois professionnels ont donc concocté un catalogue d’une quinzaine de titres, portant sur des enjeux de société tels que l’écologie, les relations homme/femme, l’inclusivité, l’histoire ou encore le futur. L’idée étant « de créer de la connaissance, de l’empathie, de l’imaginaire », mais aussi d’inciter les lecteurs à participer activement aux contours du monde de demain. Les deux titres inauguraux, Peut-on encore manger des bananes ? du scientifique Mike Berners-Lee (trad. de Bertrand Guillot), et Le fermier des océans de Bren Smith (trad. de Rémi Boiteux) paraîtront respectivement le 14 et le 21 mars. Des guides de voyage, « qui se lisent comme des romans », se glisseront également dans le lot des parutions annuelles.
La maison affirme une position engagée. Ainsi, les manuscrits sont réalisés à partir de papier « durable », l’usage de l’encre est raisonné et le nombre de tirages devrait se limiter à 3500 exemplaires « pour éviter les retours d’invendus ».