Le programme s'organisait autour du thème "Voir et faire voir le livre en 2017". Une façon "un peu plus sexy d'aborder l'économie du livre et les mutations de l'industrie", précisait à Livres Hebdo la directrice de l'ALQ, à la fin d'une journée riche en échanges.
Le numérique peut-il servir le livre physique ? Comment les jeunes générations consomment-elles le livre ? De quelle manière l'économie du livre peut-elle travailler à sa diversité ? Voilà quelques-unes des questions qui ont été abordées au cours de diverses tables rondes, sous la nef du Théâtre Paradoxe, une ancienne église transformée en salle de réception. Parmi les interventions, celle du président d'Attac-Québec, Claude Vaillancourt, qui a évoqué les dangers pour le monde du livre des accords de libre-échange, a été l'une des plus commentées.
Big Brother, Milléniaux et livraison à domicile
Invités, en fin d'après-midi, à se répartir en ateliers pour réfléchir à différentes problématiques, les 120 participants ont mis en commun avec beaucoup d'enthousiame leurs expériences. Au sujet du rôle des intermédiaires et médiateurs du livre, l'idée de demander à tous les professionnels de s'impliquer dans l'événement "le 12 août, j'achète un livre québécois" a notamment été soulevée.
Sur l'indépendance des acteurs du livre, les professionnels présents ont souligné la nécessité, pour les libraires, de mieux connaître leur clientèle, en utilisant par exemple les métadonnées déjà exploitées par les grands groupes, "sans tomber dans Big Brother".
Parmi les réflexions sur les nouvelles pratiques de commercialisation du livre, le service de livraison à domicile en une journée, tout récemment proposé par la librairie Poirier de Trois-Rivières, a semblé inspirer de nombreux libraires.
Enfin, alors que le dernier atelier se penchait sur les "Milléniaux" (ou "génération Y"), les participants ont rappelé l'importance de la recommandation et du bouche-à-oreille pour un public qui revient en librairie ou en bibliothèque grâce à ses enfants.