"Nous avons présenté cette semaine un plan de sortie de la procédure de sauvegarde, qui prévoit le règlement de la totalité de nos dettes, soit environ 600 000 euros, pour l’essentiel des droits d’auteur", précise Patrick Fenouil, P-DG de Lavoisier. Spécialisé dans les ouvrages techniques à destination des professionnels, complétée d’une production pour les étudiants de filières ingénieurs, l’éditeur avait demandé en octobre au tribunal de commerce de Paris l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, qui avait permis de geler le paiement des créanciers. Renouvelée début avril, elle devrait prendre fin en juin, après approbation du plan proposé par son dirigeant.
"L’effectif est passé de 42 à 25 personnes, et nous continuons de réduire notre production, qui devrait se stabiliser à environ 40 nouveautés, contre près d’une soixantaine l’an dernier. Nous sommes plus sélectifs sur les manuscrits, nous avions publié des ouvrages éloignés de notre cœur de cible, qui étaient presque des beaux livres, trop chers, que nous ne savions pas vendre", reconnaît Patrick Fenouil.
Le chiffre d’affaires en édition et revues devrait atteindre cette année 6,5 millions d’euros, presque au niveau de celui de l’an dernier. Lavoisier gère aussi une librairie sur Internet, spécialisée dans l’édition scientifique et tout juste renouvelée avec une version pour smartphone, dont les ventes oscillent entre 1 et 1,5 million d’euros, et qui est rentable. H. H.
