Financé à environ 45 % par l'Etat français, le centre culturel André-Malraux de Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, s'inquiète pour son avenir. A quelques mois de son quinzième anniversaire, l'organisme fondateur des Rencontres européennes du livre, a besoin d'argent.
Un appel a été lancé via le site du centre André-Malraux au lendemain des 9
e Rencontres européennes du livre qui cette année encore a accueilli des auteurs du monde entier, dont Nicole Krauss, Jonathan Safran Foer, William T. Vollman, Erri de Luca, Robert McLiam Wilson, Danièle Sallenave ou encore Jorge Semprun, président de l'association Paris-Sarajevo-Europe, gérante du centre et Jean-Marie Laclavetine, son vice-président.
“Nous avons perdu ces deux dernières années près de 100 000 euros d'argent public, regrette Francis Bueb, fondateur et directeur du centre Malraux.
Depuis, nous sommes entravés dans notre développement. Si ce déséquilibre persiste, nous coulerons. Or, notre stratégie est plutôt de tenir. C'est la raison pour laquelle nous cherchons à renforcer nos partenariats privés.”Un besoin de 200 000 eurosEmblème de la culture à Sarajevo, le centre emploie 22 personnes, dont deux Français. Selon Francis Bueb, qui souligne que le ton de l'appel n'est pas vindicatif, il faudrait environ 200 000 euros pour remettre la structure à niveau et boucler un budget pour 2009. Pour l'heure, les salaires de novembre ont pu être versés grâce aux premières subventions privées post-appel.
Le montant du soutien est libre et donne lieu à déduction fiscale. Les fonds doivent être adressés à l'Association Paris-Sarajevo-Europe, 26, rue de Saintonge, 75003 Paris. Renseignements au 01 48 87 21 61 ou psarajevo@wanadoo.fr.
L'appel et les textes de soutien de nombreux auteurs sont lisibles sur le site du centre :
http://www.malraux.ba/