“L'affaire est réglée” : c'est avec un plaisir non dissimulé qu'Antoine Gallimard commentait, ce vendredi matin à la Foire de Francfort, l'issue de la partie de bras de fer que l'édition française a engagé juste avant la manifestation avec le grand agent américain.

“J'ai vu Andrew Wylie hier jeudi, nous a précisé Antoine Gallimard, et il m'a dit que le couplage des droits papier et numérique allait de soi et relevait de l'éditeur. Il n'y a donc plus de malentendu.”

Souhaitant assurer une meilleure rémunération des droits numériques des auteurs qu'il représente, l'agent de Philip Roth avait déclaré cet été qu'à défaut de l'obtenir, il exploiterait lui-même leurs oeuvres numériques, créant pour cela sa propre maison d'édition Odyssey.

Aussitôt, sur Livreshebdo.fr, le président du SNE avait fait part de son inquétude de voir un agent se placer en concurrent direct des éditeurs.

Surtout, à la veille de la Foire de Francfort, le Syndicat national de l'édition a lancé une pétition, signée par cinquante des principaux éditeurs, réaffirmant la position des professionnels français.

Reprise notamment en “Une” de l'édition quotidienne du Bookseller, distribuée à la foire, celle-ci a immédiatement eu un impact international.