"J’ai l’amour maudit. Toute ma vie, j’en ai eu la preuve", constate en première phrase la narratrice du premier roman de Leïla Bahsain,
Le ciel sous nos pas, à paraître le 2 janvier chez Albin Michel. Un texte
"ardent" de l’auteure franco-marocaine qui
"offre un verbe métaphorique à l’audace souvent téméraire de son héroïne, rêveuse guerrière et sans peur", écrit Véronique Rossignol dans son
avant-critique pour Livres Hebdo.
La primo-romancière donne la parole à une adolescente marocaine avide de liberté dont les ruses effrontées se jouent du carcan des traditions. Contrainte de quitter son pays à la mort de sa mère, la jeune femme rejoint sa sœur et son mari fondamentaliste à Paris pour y poursuivre des études d’économie. Lorsqu’elle s’indigne qu’une partie des hommes de sa communauté cloître leurs femmes entièrement voilées, elle se retrouve assignée à résidence et se prépare à tout pour s’enfuir.
La condition des femmes maghrébines est au cœur des préoccupations de Leïla Bahsain depuis de nombreuses années. Née en 1981 dans la ville côtière de Salé au Maroc, et vivant en France depuis plus de dix ans, elle a fondée en 2009 l’association Zitoun qui œuvre pour l’alphabétisation des femmes, la scolarisation des enfants et le développement d’activités génératrices de revenus dans la région de Marrakech.
Elle est l’auteure de nouvelles publiées dans la revue
Apulée (Zulma) et le
Magazine littéraire du Maroc, qui lui a par ailleurs décerné le Prix de la nouvelle de Tanger en 2011, en partenariat avec l’Institut français de Tanger et la Bibliothèque nationale du Royaume.