Sur son site, la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, organisatrice de la manifestation et hôte de l’exposition "Goscinny et le cinéma", expose les éléments qui l’ont poussée à choisir cette thématique : "Aux Etats-Unis, l’industrie du comic book a été sauvée par le succès des films tournés à partir des séries de super-héros les plus célèbres. Autant DC que Marvel tirent désormais la majeure partie de leurs revenus de ces licences", tout en devenant de véritables studios de production.
En France, certaines adaptations, hors comics, ont connu de gros succès au box-office depuis dix ans comme Les aventures de Tintin: Le Secret de la Licorne, Sur la poste du Marsupilami ou Valérian et la Cité des milles planètes qui ont tous dépassé les 4 millions d'entrées. A l'inverse, quelques transpositions récentes comme Seuls, Bécassine, Gaston Lagaffe ou Spirou n'ont absolument pas trouvé leur public.
Quatre temps sont prévus. Le jeudi matin sera consacré au rappel de l’historique des relations entre la bande dessinée et le cinéma. Nicolas Labarre, maître de conférences en civilisation américaine à l’université Bordeaux Montaigne, présentera notamment un panel de films américains inspirés des comics des années 1930 et au-delà, dont Flash Gordon, Dick Tracy et Prince Valiant.
Les éditeurs de bande dessinée s’exprimeront quant à eux dans la matinée du vendredi sur leur vision du processus de transposition à l’écran. Casterman et Dupuis seront représentés. Un dernier segment sera finalement réservé aux caractéristiques des différentes formes d’adaptation, comme la série d’animation et la série télévisée. Parmi les intervenants, on compte le réalisateur et auteur Pascal Vimenet (Cinéma, XXIe siècle), le producteur Didier Brunner (Les Armateurs) et sa consœur Priscilla Bertin (Silex Films).
Conçu comme un événement visant "à proposer un espace de débats et d’analyses pour l’ensemble de la profession", les Rencontres nationales de la bande dessinée avaient permis, lors de la première édition en 2016, de dresser un état des lieux de la profession, tandis que la seconde avait été l'occasion pour le secteur de tisser des liens avec le monde de l’éducation. Comme chaque année, la participation à l’événement est gratuite, sur inscription.