Interrogé par
Livres Hebdo dans le cadre de l'enquête
On a chopé l'ordre moral publié dans notre édition du vendredi 16 mars, Christophe Tranchant, directeur général de Milan, la maison ayant édité
On a chopé la puberté, apporte quelques explications à son silence et à sa décision de ne pas réimprimer l’album jeunesse de la série "Les Pipelettes" qui a provoqué une polémique fulgurante. Ecoulé à 2000 exemplaires,
On a chopé la puberté, a fait l’objet d’une pétition en ligne, qui a recueilli 150000 signatures, l’accusant de véhiculer des clichés sexistes.
"Nous nous sommes abstenus de communiquer dans les autres médias depuis la fin de semaine dernière, je tenais également à m’en expliquer auprès de vous. Dans cette crise, nous avons choisi de protéger plutôt que d’exposer, nous avons choisi d’apaiser plutôt que d’hystériser davantage, nous avons choisi de prendre de la hauteur à un moment où nous étions inaudibles", raconte-t-il.
Dès le dimanche 4 mars, le directeur général a annoncé
ne pas réimprimer l'album en rupture de stock.
"Il y avait peu de soutien au temps fort de la polémique, le week-end dernier, quand il n’y avait que des coups à prendre. C’est normal, personne n’était préparé à cela! Et il était hors de question pour nous d’instrumentaliser nos soutiens privés. D’où cette décision de ne pas réimprimer à ce moment-là, puis notre abstinence médiatique des derniers jours: pour être entendu, il faut d’abord que le bruit cesse."