Le Forum Livres Hebdo sur l'avenir des métiers du livre a fait le plein

Le Forum Livres Hebdo © Olivier Dion

Le Forum Livres Hebdo sur l'avenir des métiers du livre a fait le plein

300 personnes ont participé à la rencontre du 5 novembre sur le thème « Editeur, libraire, bibliothécaire : quels métiers dans 10 ans ? ».

Par Nicolas Verry
avec nv Créé le 15.04.2015 à 19h12

Après plusieurs Forums Livres Hebdo sur les différents aspects de la révolution numérique, celui du vendredi 5 novembre au matin à la Maison de l'Amérique latine, à Paris, a attiré quelque 300 professionnels, dont plusieurs venus de province et de Belgique, sur le thème plus prospectif « Editeur, libraire, bibliothécaire : quels métiers dans 10 ans ? ».

Dans la première partie, qui donnait la parole à des libraires et à des bibliothécaires en s'interrogeant sur l'évolution de leur relation à leurs publics, Charles Kermarec (librairies Dialogues, Brest) a prôné « la vente d'eBooks sans DRM » et Renny Aupetit (Le Comptoir des mots, Paris XXe) la « désacralisation du temple qu'était la librairie », dans une perspective de mutualisation et de travail en réseau.

Côté bibliothécaires, Gilles Gudin de Vallerin (BMVR de Montpellier) a insisté sur la diversité des métiers impliqués par les évolutions des établissements publics, tandis que Jérôme Kalfon (BU Paris-Descartes) pointait l'émergence de nouveaux métiers en relation avec la dématérialisation des supports et la mise en réseau des ressources qui transforment les bibliothèques universitaires en « learning centers ».

Dans la seconde partie, qui faisait intervenir sur le thème « L'éditeur du XXIe siècle » des éditeurs de tailles et de secteurs diférents, Cécile Boyer-Runge (LGF) a estimé que le livre au format de poche demeurerait attractif et concurrentiel face au développement du livre numérique. Catherine Lucet (pôle éducation et référence d'Editis), venue au Forum avec son iPad, comme bientôt les élèves en classe avec leur cartable électronique, a souligné la diversification multimédia du travail des éditeurs.

Représentant une jeune maison d'édition littéraire, Frédéric Martin (Attila) a expliqué son choix de « surinvestir la fabrication » pour des livres de qualité en montrant la subsistance d'espaces de développement pour les petites maisons, alors qu'à une autre échelle, dans le secteur scientifique, technique et médical, Stephanie van Duin (Elsevier-Masson) cherche à compenser la « dévalorisation de la notion de contenu » en offrant des services supplémentaires destinés à « rendre les contenus intelligents ».

L'intégralité de ces interventions et des discussions qui les ont suivies pourront prochainement être visionnées sur le site Livreshebdo.fr.
15.04 2015

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