Réunis le 16 novembre à l'hôtel de ville de Rennes pour leur délibération finale, les lycéens ont attribué leur 30
e prix Goncourt à Alice Zeniter pour
L’art de perdre (Flammarion). L'auteure a été élue au troisième tour, par 7 voix, devant Véronique Olmi pour
Bakhita (Albin Michel).
Dans L'art de perdre, Alice Zeniter revient sur ses origines algériennes, dépeignant une fresque familiale où le destin de trois générations successives navigue entre la France et l'Algérie. A travers l'histoire de son grand-père harki et de son père, Alice Zeniter narre l'histoire d'un silence, celui qui ronge sa famille depuis son départ de l'Algérie, pendant la guerre d'indépendance.
L'art de perdre revient sur les conséquences d'une décision qui bouleverse une famille à jamais.
L’art de perdre, vendu à près de 40 000 exemplaires, est présent dans les meilleures ventes romans du 31 juillet au 23 octobre selon le classement GFK/
Livres Hebdo. Il a été récompensé par plusieurs prix dont le
prix des librairies de Nancy et des journalistes du Point, le
prix littéraire du Monde et le
prix Landerneau des lecteurs.
Née en 1986, Alice Zeniter est normalienne. Elle a enseigné le français en Hongrie, où elle a vécu plusieurs années. En 2013, elle a reçu
le prix du Livre Inter ainsi que le
prix de la Closerie des lilas et le prix des Lecteurs de
L'Express pour son roman
Sombre dimanche paru chez Albin Michel.
Juste avant l'oubli (Flammarion, 2015) avait été distingué par le prix Renaudot des lycéens tandis que
Jusque dans nos bras (Albin Michel, 2010) a été récompensé par le prix littéraire de la Porte Dorée.
L’année dernière, le Goncourt des lycéens avait récompensé Gaël Faye pour
Petit pays (Grasset).
Comme chaque année, l’annonce à Rennes du prix Goncourt des lycéens est suivie, en soirée, d’une cérémonie à Paris, à la Fnac de Ternes, en présence du lauréat.