Le Grand prix de traduction de la Société des gens de lettres (SGDL) a couronné, mardi 24 mai, Eric Boury pour l'ensemble de son œuvre de traducteur de l'islandais.
Ce prix, doté de 6000 euros, lui a été attribué pour sa traduction de
D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds, de Jon Kalman Stefansson, édité l'an dernier par Gallimard.
Agé de 49 ans, Eric Boury a commencé son travail de traducteur au début des années 2000 après avoir été longtemps professeur d'anglais. Outre Jon Kalman Stefansson, Eric Boury a permis de faire découvrir aux lecteurs francophones des auteurs comme Arnaldur Indridason, grand prix de littérature policière en 2007, ou encore un autre auteur de roman noir, Stefan Mani.
Le prix récompense chaque année un traducteur émérite dont la qualité du travail a favorisé l'émergence et la connaissance en France d’écrivains étrangers, quelle que soit la langue concernée. Il lui sera remis le 21 juin lors d'une cérémonie au siège de la SGDL, à Paris, en même temps que les autres récompenses remises par cette association littéraire.
Les autres lauréats
Parmi les autres prix de traduction de la session de printemps de la SGDL, le prix Baudelaire, qui récompense la meilleure traduction française d'un ouvrage de fiction en anglais, revient cette année à Mathilde Bach pour sa traduction de
J'ai vu un homme, de Owen Sheers, publiée chez Rivages.
Pour les traductions d'ouvrages allemands en français, le prix Gérard de Nerval, remis conjointement par la SGDL et le Goethe Institut, revient à Françoise Toraille pour
Avant la fête, de Saša Stanišic (Stock).
Enfin le prix Maurice-Edgar Coindreau, qui récompense une traduction littéraire de l'américain, va à Jean-Yves Pellegrin pour
Orfeo, de Richard Powers (Le Cherche-Midi).
Cette année, le Grand prix de littérature de la SGDL pour l'ensemble de son œuvre
a été attribué au poète et écrivain haïtien René Depestre. Neuf autres auteurs, dont Michel Butor et Monica Sabolo, ont été primés pour la session de printemps.