Lalie Walker, auteur du polar
Aux malheurs des dames, son éditeur François Besse et la maison d'édition Parigramme ont été relaxés dans le procès pour
« diffamation, injure et préjudice à l'image » que leur intentaient les dirigeants du Village d'Orsel, société exploitant le Marché Saint-Pierre.
La 17
e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris a rendu son jugement le 19 novembre, soulignant le caractère abusif de la procédure.
Le tribunal a considéré qu'il n'était pas
« illégitime qu'un romancier s'inspire du Marché Saint-Pierre qui tant par l'ancienneté de son enseigne que par l'authenticité de la tradition dont il se prévaut, a acquis une réputation dont la portée excède largement celle de sa clientèle, de son quartier et même de Paris ».
Il a aussi réaffirmé son attachement à la liberté de création littéraire, y compris lorsque cette dernière utilise des éléments de réalité dans le seul but de nourrir une oeuvre de fiction (ce qui pourrait faire jurisprudence).
Le célèbre marchand de tissu de la butte Montmartre, qui réclamait deux millions d'euros de dommages et intérêts et l'interdiction de l'ouvrage, a été condamné à payer les frais d'avocat et 3 000 euros à l'auteure.
Il a aussi été condamné à verser 5 000 euros aux époux Magdelonnette qu'il accusait d'avoir téléguidé l'auteure, pour avoir
« fait preuve d'une intention de nuire dictée par le seul ressentiment ».
Publié en novembre 2009 dans la collection « Noir 7.5 » dirigée par Olivier Mau, avec un premier tirage de 5 000 exemplaires,
Aux malheurs des dames a été réimprimé à 4 000.
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