Le jury du prix de La Renaissance Française, présidé par René Le Bars, a récompensé, lundi 15 novembre, Anna Moï pour son roman Douze palais de mémoire (Gallimard). La récompense littéraire sera remise à la lauréate le 9 décembre.
Ce livre alterne entre les monologues d'un père, Khanh, avec ceux de sa fille de 6 ans, Tiên. En fuite sur un bateau de pêche, ils quittent, pour rejoindre les Etats-Unis, un pays qui n'est jamais nommé, le Vietnam sans doute. Leurs voix reconstituent l'histoire qui les a menés là. Deux visions des événements se succèdent, celle de l'adulte, conscient de leur gravité, et celle, naïve, de la fillette.
Née au Vietnam, Anna Moï est l’auteure d’une œuvre abondante comprenant Le pays sans nom, déambulation avec Marguerite Duras (éditions de l’Aube) et Riz Noir (Gallimard). Son travail a été récompensé par plusieurs récompenses tels que le prix Littérature-Monde en 2017, pour son ouvrage Le venin du papillon (Gallimard).
Chaque année, le prix de La Renaissance Française est décerné "à un auteur dont la langue maternelle n’est pas le français, mais ayant écrit son œuvre en français." Depuis sa création, le prix a récompensé l’Italienne Simonetta Greggio (2016), le Vénézuélien Miguel Bonnefoy (2017), la Vietnamienne Hoa Hong Nguyen (2018) et l’Argentin Santiago Amigorena (2019).
En 2020, la russe Katerina Autet avait remporté le prix avec
La chute de la maison Whyte paru chez Robert Laffont, dans la collection "La bête noire" et publié en poche en septembre 2021, chez Pocket.