"C’est un moment fondateur que l’adoption du décret relatif à la protection culturelle du livre, une manifestation concrète de ce qu’est l’exception culturelle. […] Le prix unique du livre jouera en faveur du maintien d’un nombre élevé et varié de points de vente et d’une offre qualitative et diversifiée", s’est félicitée la ministre de la Culture Alda Greoli dans un communiqué.
Fruit d’une concertation depuis plus de deux ans, le décret relatif à la protection culturelle du livre supprime progressivement, sur une durée de trois ans, la tabelle, ou "mark up", qui majore de 12 à 15% le prix d’un livre édité en France et vendu en Belgique par Hachette et Interforum.
Une extension pour toute la Belgique ?
Par ailleurs, le décret limite à 5% durant deux ans (un an pour les bandes dessinées) les possibilités de variation par rapport au prix fixé par l’éditeur. Passé ce délai, le prix de vente d'un livre sera libre. La vente en ligne est également soumise à cette limite des 5% de remise. Une exception est mise en place pour les établissements scolaires, les bibliothèques publiques et les associations à but non lucratif ayant des missions d’éducation ou de promotion de la lecture qui pourront bénéficier de remises allant de 15 à 25%.
Avec un chiffre d’affaires annuel estimé à 245 millions d’euros, le marché du livre français en Fédération Wallonie-Bruxelles est la seconde activité culturelle des Belges. La Fédération souhaite conclure, courant 2018, un accord de coopération avec la Communauté flamande et l’Etat fédéral pour étendre le prix unique du livre à toute la Belgique.