"Ni les auteurs, ni le comité éditorial, ni les experts ne sont rémunérés par les éditeurs ; souvent, même, les auteurs, ou plutôt leurs employeurs (universités, instituts de recherche, entreprises...) doivent payer les revues pour "participer aux frais d'impression". Ces organismes doivent également payer leurs abonnements, souvent très coûteux : il n'est pas rare qu'une revue coûte plus de 4 000 euros par an. De plus, les éditeurs exigent généralement que les auteurs et leurs employeurs cèdent tout droit sur les articles, au point parfois de ne pas avoir le droit de les mettre en ligne sur leur propre site Web professionnel ! Comme la recherche publique, mais aussi une partie importante de la recherche privée, est financée par le contribuable, cela veut dire que celui-ci paye trois fois (recherche, publication, abonnement) pour un document qui in fine n'appartient plus à la collectivité."

David Monniaux, chercheur au CNRS et professeur à l'Ecole polytechnique, dans une tribune intitulée "Le racket de l'édition scientifique", publiée sur Sciences.blogs.libération.fr, le 19 octobre.

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