"Si son usage est encore relativement faible (ce que nous avons souligne? dans l’article en faisant pre?ce?der la de?finition de la marque « rare »), il est en croissance forte depuis quelques mois, explique Charle Bimbenet avant d'ajouter, il nous est apparu utile de pre?ciser son sens pour celles et ceux qui le croisent, qu’ils souhaitent l’employer ou au contraire... le rejeter."
Les Éditions Le Robert réagissent à la polémique sur l’introduction du mot « iel » dans leur dictionnaire en ligne et offrent un éclairage sur les critères et circuits de décisions qui président à l’intégration des mots au dictionnaire.https://t.co/viln4m2eQh#iel #PetitRobert
— Le Robert (@LeRobert_com) November 17, 2021
Discuté de?but octobre au sein du comite? de re?daction de la maison d'édition, l'ajout de ce pronom a provoqué de vive critique. Le député LREM François Jolivet avait dénoncé le 16 novembre cette décision sur son compte Twitter. "Ses auteurs [Le Robert] sont donc les militants d'une cause qui n’a rien de Français : le #wokisme." L'homme politique a notamment demandé dans une lettre à l'Académie Française, "gardien de notre langue", de se décider sur l'usage du "iel". Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a soutenu le député sur Twitter : "L’écriture inclusive n’est pas l’avenir de la langue française." En marge d’un déplacement avec le ministre jeudi 18 novembre, Brigitte Macron a elle aussi désapprouvé l’entrée du pronom «iel» dans le Petit Robert: "La langue française est si belle. Et deux pronoms, c’est bien".
En revanche, la ministre chargée de l'égalité femmes-hommes, Elisabeth Moreno, a affirmé sur Franceinfo qu'elle ne trouvait pas cette évolution choquante. "C’est un progrès pour les personnes qui ont envie de se reconnaître dans ce pronom. Et je ne vois pas ce que ça enlève à ceux qui n’ont pas envie de l’utiliser" a-t-elle expliqué.
--? @1ElisaMoreno ne trouve pas "choquant" qu'on puisse utiliser le pronom neutre "iel", se démarquant en ce sens du ministre de l'Éducation nationale, @jmblanquer, qui a estimé que "l'écriture inclusive" n'était "pas l'avenir de la langue française"
— franceinfo plus (@franceinfoplus) November 17, 2021
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"Positivons : que la controverse autour de notre langue, de son e?volution et de ses usages, puisse parfois e?tre vive, parfois houleuse, ce n’est pas nouveau, on peut me?me y voir un excellent signe de sa vitalite?, résume Charles Bimbenet.
Né au début des années 2010, "iel" est un pronom qui se veut neutre et inclusif de la troisième personne. Il s’utilise en français à la place de il ou de elle, soit pour désigner une personne dont on ne connaît pas le genre, soit pour désigner une personne non binaire, c'est-à-dire qui ne se considère ni comme un homme, ni comme une femme.