Dans une lettre ouverte adressée à la ministre de la Culture et cosignée par près de 750 auteurs, la section BD du Syndicat national des auteurs et des compositeurs (Snac) rappelle la “paupérisation croissante” dans laquelle se trouvent les auteurs, condition sur laquelle le Conseil permanent des écrivains (CPE) avait déjà alerté le gouvernement en mars dernier. Il qualifie cette réforme de “soudaine et irréfléchie”, “inacceptable autant qu’inapplicable”.
“Même si nous sommes évidemment favorables à un système solidaire des retraites, […] croyez-vous que les auteurs pourront, en plus de leurs autres sacrifices, se priver de 8% de leurs revenus afin de s’acquitter de nouvelles cotisations sociales?, demande le Snac BD dans sa lettre ouverte. Ceci représente l’équivalent de presque un mois de revenus, alors que la plupart d’entre eux ne gagnent pas assez pour payer des impôts et peinent à boucler leurs fins de mois. Nous vous rappelons, Madame la Ministre, que le revenu de la moitié des auteurs de BD se situe (hélas) bien en dessous du Smic. Il est urgent que cette réalité soit prise en compte, avant de réformer quoi que ce soit”.
Le Snac BD réclame “la suspension de l’application” de la réforme ainsi qu’une nouvelle concertation. A défaut, le syndicat envisage des actions collectives “dès septembre 2014”.