Le SNE planche sur le numérique

© Olivier Dion

Le SNE planche sur le numérique

250 professionnels ont participé, le 17 mars, aux secondes Assises du numérique organisées par le Syndicat national de l'édition dans le cadre du Salon du livre de Paris.

Par Claude Combet
avec cc Créé le 15.04.2015 à 21h52

Un livre numérique doit-il coûter moins cher qu'un livre papier ? Le livre numérique va-t-il remplacer le livre papier ? Le livre numérique va-t-il être piraté ?... Le Syndicat national de l'édition avait décidé de balayer quelques idées reçues en organisant pour la seconde fois, le 17 mars au Salon du livre de Paris, ses Assises professionnelles du livre “à l'heure du numérique”.

Inaugurées par Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à la prospective et au développement de l'économie numérique, les assises ont été “l'occasion de poser des questions, auxquelles nous ne sommes pas encore en mesure de répondre, remarque le président du SNE, Serge Eyrolles. Le numérique élargit l'offre mais le modèle économique n'est pas encore là. Il s'agit avant tout de confronter des expériences et d'apporter une réponse collective, d'avancer ensemble”.

De l'expérience de l'écrivain Pierre Lemaître à celle de la bande dessinée sur téléphone mobile, en passant par Gallica 2, le feuilletage ou le marché du livre scolaire “encore inexistant sous forme numérique”, expériences et chantiers en cours ont été passés en revue.

Un taux de TVA réduit pour le livre numérique, des normes et des standards communs, des modèles économiques et juridiques, une aide de l'Etat pour la numérisation... Tels sont les enjeux cités de façon récurrente dans les différentes tables rondes.

Serge Eyrolles affiche une certitude : “Quel que soit le support - numérique ou papier -, le livre a toujours le même contenu et doit être vendu, hors TVA, au même prix. S'il y a des liens hypertextes, des vidéos, c'est un contenu différent. Nous souhaitons protéger le réseau des librairies indépendantes et les droits de nos auteurs”, a-t-il précisé.

Les questions de la complémentarité des libraires traditionnelles et du commerce électronique, ainsi que les comportements de la “Digital Native Generation” (la génération née avec les nouvelles technologies) ont également été abordés.

Le ministère de la Culture a profité de l'occasion pour annoncer une grande étude sur les utilisateurs du numérique, dont les résultats seront connus en fin d'année ; alors que le SNE appelle de ses voeux “une vaste campagne auprès des jeunes en faveur de la lecture”.

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