Née le 4 mars 1958 à Bordeaux, Anne Bert est mandataire judiciaire à la protection des majeurs jusqu’en 2003. Six ans plus tard, elle publie son premier ouvrage, un recueil de nouvelles érotiques, L’eau à la bouche (Blanche, et réédité en 2011 en poche chez Pocket), suivi de Perle (Hors collection, 2011, réédité à La Musardine en 2016), L’empire des femmes (Tabou, 2012, réédité un an plus tard) et S’inventer un autre jour (Tabou, 2013).
Militantisme
En 2014, l’auteure évoque la thématique de l’euthanasie dans son roman Epilogue selon Marguerite (Ex Aequo) avec Line, mandatée pour s'occuper d'une vieille femme précaire, qui refuse que sa vie soit prolongée à tout prix. Les deux femmes commencent par s'opposer, avant de passer un pacte.
Les médecins diagnostiquent à Anne Bert la maladie de Charcot en septembre 2015. Dès lors, l'écrivaine prend officiellement position en faveur de l’euthanasie. Le 15 janvier 2017, elle publie, sur son blog, une lettre ouverte aux candidats de l’élection présidentielle dans laquelle elle réclame "le droit de choisir sa fin de vie".
Le 4 octobre, Fayard publiera Le tout dernier été dans lequel Anne Bert raconte son choix de mourir. "Après la déjà paralysante sidération dans laquelle m’a plongée l’annonce [de sa maladie, ndlr], j’ai décidé d’écrire sur ma fin de vie afin de me réapproprier ce fantasme si intime, en m’affranchissant de celui de notre culture et la loi française nous imposent", écrit-elle dans l’avant-propos de son témoignage.