La concertation est ouverte jusqu'au 9 mars. A côté du questionnaire organisé autour de cinq thèmes (apprentissages et réussite de tous les élèves ; renouvellement et diversification des pratiques pédagogiques et éducatives ; compétences de demain ; réduction des inégalités ; ouverture de l’école à son territoire et à son environnement), un forum de discussion est aussi ouvert pour recueillir toutes les interventions.
Des discussions et des rencontres seront organisées dans les académies pendant la même période. Ces échanges seront synthétisés, et une conférence nationale présentera des "recommandations sur les orientations à prendre au niveau national ou académique".
Après deux rapports, ce grand plan du numérique à l'école avait failli être lancé pour l'automne 2014. Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie à l'époque, en avait fait une des priorités de son programme du redressement productif. Un financement avait même été avancé, à hauteur d'environ 700 millions d'euros, avec l'aide des crédits des investissements d'avenir.
Le tout s'est fracassé sur les différends politiques au sein du précédent gouvernement, qui ont abouti à l'éviction du remuant ministre. Le président de la République s'est emparé du sujet et a annoncé, lors de la rentrée 2014, puis au cours de son interview télévisée du 6 novembre, que la France devait être exemplaire dans le numérique éducatif. François Hollande a annoncé cette concertation qui vient de s'ouvrir et des "expériences" pour la rentrée 2015, notamment dans l'apprentissage du codage.
"A la rentrée 2016 tous les élèves de 5e seront équipés d'une tablette et auront une formation avec le numérique", a-t-il également déclaré. Lorsqu'il était président du conseil général de la Corrèze, François Hollande avait fait fournir des iPad à tous les collégiens du département.
Le président de la République n'est pas entré dans le détail du financement et de la répartition des crédits entre l'achat de matériel et l'acquisition de contenus éducatifs. Les éditeurs scolaires demandent depuis le début de ces multiples consultations qu'une partie de ce budget soit réservée à l'achat de contenus. En 2013, un rapport expliquait la nécessité de la structuration d'une filière économique du numérique éducatif, considérée comme "un enjeu industriel majeur".