Les éditions Leha, spécialisées en littératures de l’imaginaire, déploient ce mois de mars leur collection de poche, intitulée « Majik ». L’enjeu est d’importance pour cette petite maison indépendante – 400 000 euros de chiffre d’affaires annuel – qui a réussi depuis sa création en 2017 à se faire un nom dans un marché très concurrencé, grâce en particulier au succès de la série « Le livre des martyrs » de Steven Erikson.

« Installer Majik revient quasiment à créer une deuxième maison d’édition », confie Jean-Philippe Mocci, le fondateur de Leha, qui justifie le passage au poche par son désir d’exploiter lui-même l’intégralité de son catalogue. « Après avoir cédé en 2020 au Livre de Poche les droits poche du Livre des martyrs de Steven Erikson et du Cycle d’Alamänder d’Alexis Flamand, j’ai décidé de conserver tous nos autres droits, malgré les régulières et nombreuses sollicitations, précise-t-il. Quand nous avons commencé à anticiper l’après Erikson, nous avons cherché à développer les grands auteurs anglo-saxons comme John Gwynne ou Brian McClellan qui sont de gros vendeurs du rayon fantasy et dont nous avions besoin pour installer une collection poche de qualité. »

Élargir le lectorat

Dès ce mois de mars, Majik s’ouvre avec cinq titres, tirés entre 3 et 12 000 exemplaires : Three dark crowns (t.1) de Kendare Blake ; La promesse de sang (t.1 de la trilogie des Poudremages) de Brian McClellan ; Malice (t.1 du Livre des terres bannies) de John Gwynne ; Inkarnations d