Cinéma

Les adaptations primées à Cannes 2016

Gaspard Ulliel, Léa Seydoux et Nathalie Baye dans "Juste la fin du monde" de Xavier Dolan - Photo Shayne Laverdière, courtesy of Sons of Manual

Les adaptations primées à Cannes 2016

Deux adaptations de livres figurent parmi les films primés, dimanche 22 mai, à l'issue du 69Festival de Cannes, l'un dans la compétition officielle, l'autre dans la sélection Un certain regard.

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Par Pierre Georges
Créé le 23.05.2016 à 19h46 ,
Mis à jour le 24.05.2016 à 15h21

Le palmarès du 69e Festival du film de Cannes, qui s'est terminé dimanche 22 mai après deux semaines de projections, comprend deux adaptations de livres. 
 
Une seule adaptation figure au palmarès de la compétition officielle : celle de la pièce de Jean-Luc Lagarce Juste la fin du monde, par le Québécois de 27 ans Xavier Dolan, qui remporte le Grand prix du festival de Cannes. Pour ce huis-clos familial au casting prestigieux (Gaspard Ulliel, Vincent Cassel, Marion Cotillard, Léa Seydoux, Nathalie Baye), Xavier Dolan reçoit sa seconde récompense après le Prix du jury en 2014 pour Mommy
 


La pièce de théâtre éponyme de Jean-Luc Lagarce a été écrite en 1990 alors que son auteur était atteint du sida, et rééditée en 2012 aux Solitaires intempestifs. C'est Anne Dorval, actrice fétiche de Xavier Dolan qui jouait la mère dans Mommy, qui lui a fait découvrir le texte il y a plusieurs années. C'est la première fois qu'un texte de Lagarce est transposé sur grand écran, et il s'agit de la deuxième adaptation du réalisateur canadien, après Tom à la ferme.

Retrouvailles en famille

Dans le film, qui reprend les cinq personnages de la pièce, Louis, écrivain, retourne dans sa famille après de longues années d'absence pour l'informer de sa mort prochaine. Ce sont les retrouvailles avec la mère, sa sœur Suzanne, son frère Antoine et sa belle-sœur Catherine. De cette visite qu'il voulait la dernière, Louis repartira sans avoir prévenu les siens. 

Plus tôt dans la journée, Juste la fin du monde avait également été récompensé par le Prix du jury œcuménique, remis par l'Association catholique mondiale pour la communication et l'Organisation protestante internationale du cinéma, qui distingue des œuvres "aux qualités humaines qui touchent à la dimension spirituelle de l'existence". 



"J'espère ne pas avoir déçu l'auteur de la pièce, Jean-Luc Lagarce", a lancé le jeune réalisateur québécois lors de son discours de réception dimanche soir à Cannes, avant de citer Anatole France : "Je préfère la folie des passions à la sagesse de l'indifférence."

Retour d'Afghanistan

Parallèlement, dans la sélection Un certain regard, les sœurs françaises Delphine et Muriel Coulin repartent avec le prix du meilleur scénario pour Voir du pays. Le film est adapté du roman éponyme de la première, paru chez Grasset en 2013, repris au Livre de poche et lauréat en 2014 du prix du roman Version Femina, attribué en partenariat avec la Fnac. Il raconte la fin des illusions de deux jeunes filles militaires au lendemain de leur retour d'Afghanistan.

Réalisatrice de films de fiction, Delphine Coulin a signé en tout quatre romans et un recueil de nouvelles, parus chez Grasset et au Seuil.
 
 

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