Ils veulent « repenser le métier de fond en comble ». Les bibliothèques de Paris, le plus grand réseau de lecture publique de France, a donc créé son association. « Après la crise du Covid, la plupart des agents ont ressenti le besoin de retrouver le sens de leur métier. On a eu envie de se connecter les uns les autres et d'avoir une réflexion d’ensemble sur le réseau et nos valeurs », justifie sa présidente Sophie Bobet, également directrice de la Médiathèque de la Canopée la fontaine, dans le Ier arrondissement.

Ouverte à tous les agents du réseau

L’Association des conservateurs et responsables des bibliothèques de Paris (Acerb) existait déjà. Mais cette fois, il s’agit de s’ouvrir aux quelque 1350 agents de la capitale, dans les 58 bibliothèques de prêt, 16 médiathèques et 15 patrimoniales et spécialisées, « catégories A, B, C, de petites, moyennes, grandes biblithèques, en livre, musique, numérique », énumère Pascal Ferry, responsable de la Bibliothèque Václav Havel (XVIIIe arrondissement).

Il est co-secrétaire de cette nouvelle Association des bibliothécaires de la Ville de Paris (ABVP), avec Mila Subtil, par ailleurs responsable des pôles ados et Lire autrement jeunesse à la Médiathèque Marguerite Yourcenar (XVe arrondissement).

La vice-présidence est assurée par Clara Lecerf, la prochaine directrice de la Bibliothèque Lancry (qui sera rebaptisée Claire Bretécher, dans le Xe arrondissement). Véronique Minot, directrice de la Bibliothèque de l’Hôtel de Ville, s’occupe de la trésorerie. 

Intelligence collective

Une petite centaine de membres se partage entre quatre commissions : ressources humaines (faire réviser le régime indemnitaire…) ; évolution des services (rendre le prêt de CDs gratuit…) ; questions de société (comment souscrire au programme de développement durable à l’horizon 2030, accueillir les publics porteurs d’un handicap, inscrire convenablement les personnes trans…) ; et l’harmonisation du réseau (entre les bibliothèques isolées, celles qui dépendent d’une mairie qui investit dans sa bibliothèque, et la Direction des affaires culturelles qui supervise l’ensemble).

Et parmi les autres projets : monter un site internet, se rapprocher des associations professionnelles de bibliothécaires et rencontrer d’ici peu les élus.